Le côté humain de l'IA : mon inquiétude pour ceux que nous laissons derrière nous
- Rousse Lavalle
- 12 juil.
- 2 min de lecture

Parfois, dans le silence de la nuit, quand tous les appareils sont éteints sauf celui que j'utilise pour écrire, une question gênante me vient à l'esprit : dans cette course
En adoptant l’intelligence artificielle, qui laissons-nous derrière nous ?
Le vertige que je ne partage pas
Je me souviens de l’expression sur le visage de ma mère octogénaire lorsque je lui ai montré ce que je pouvais faire.
avec ChatGPT. Ce n'était ni de l'étonnement ni de l'excitation. C'était de la peur. La même peur que je vois chez
aux yeux de nombreuses personnes pour qui la technologie n'est pas une extension naturelle de leur
des capacités, mais un monde étranger qui avance à un rythme qu'ils trouvent impossible à suivre.
Et je me demande si nous écoutons vraiment cette peur ou si nous la rejetons simplement comme une résistance inévitable au changement.
La solitude numérique
Se sentir exclu des discussions sur l'avenir suscite une solitude particulière. Je le constate lors de réunions où l'enthousiasme pour les nouveaux outils d'IA laisse certains participants silencieux, non pas parce qu'ils n'ont rien à apporter, mais parce qu'ils ont le sentiment que leur
l'expérience n'a plus d'importance dans ce nouveau monde.
Cela m’émeut de penser à toutes les voix précieuses que nous perdons, à la sagesse humaine que nous laissons de côté dans notre hâte de former des algorithmes toujours plus sophistiqués.
Au-delà de « apprendre ou périr »
« Ils devraient se moderniser », entends-je souvent dire. Comme si des décennies d'expérience pouvaient – ou devaient – être si facilement balayées. Comme si la valeur d'une personne se résumait uniquement à sa capacité à s'adapter aux dernières technologies.
Cette vision me paraît non seulement cruelle, mais profondément erronée. La transition vers un monde dominé par l'IA ne peut se résumer à un filtre darwinien déterminant qui mérite de prospérer.
Le pont que nous devons construire
Ces derniers temps, je me suis retrouvé dans une situation étrange : profiter des avantages de l’IA tout en étant profondément attaché au monde que nous créons grâce à elle. Je crois que notre responsabilité n’est pas seulement d’avancer, mais de construire des ponts. Il ne s’agit pas simplement de donner aux gens les moyens de se doter de nouveaux outils, mais de concevoir des technologies qui respectent et valorisent la diversité des contributions humaines au monde.
Un souhait personnel
Dans mes moments les plus honnêtes, je reconnais que ma fascination pour l’IA coexiste avec un désir profond : que lorsque nous regarderons en arrière dans une décennie, nous pourrons dire que nous avons été aussi innovants dans la création de l’inclusion que dans le développement d’algorithmes.
Qu'est-ce qui vous empêche de dormir la nuit quand vous pensez à l'IA ? Avez-vous déjà ressenti
cette ambivalence entre émotion et inquiétude ?
J'aimerais entendre vos réflexions les plus personnelles, et non vos réponses exactes ou vos lieux communs. Car peut-être qu'en partageant nos doutes avec la même honnêteté que nous partageons nos réussites, nous pourrons trouver ensemble un chemin qui ne laissera personne de côté.
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Ce blog est complété par le programme de micro-apprentissage « Vous + IA » que j'ai développé dans le cadre de mon engagement en faveur d'une utilisation éthique et humaine de la technologie.
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